mercredi 26 août 2015

Le cercle des immortels - T12 Acheron de Sherrilyn Kenyon


  


Editions J'ai lu - Date de sortie : Octobre 2012 - ISBN 9782290038819 - 799 pages - Traduction de Dany Osborne
4è de couverture 
Il est le plus redoutable des Chasseurs de la Nuit. Doté de pouvoirs inouïs qui font de lui le chef incontesté, Acheron poursuit depus des siècles son implacable mission : exterminer les Démons. Lui qui a subi les sévices les plus horribles, refuse de livrer à quiconque son âme torturée ; pourtant une femme saura en trouver le chemin lorsque, une fois le passé dévoilé, la guerre ultime s'engagera entre les forces du Mal et l'humanité tout entière...
Mon avis
Quel plaisir de lecture j'ai eu avec ce roman !! Je n'avais lu que le tome 1 et ça ne m'a pas gênée outre mesure, ce tome-ci étant uniquement centré sur Acheron. Son passé raconté dans le journal de Ryssa, sa soeur et son présent à partir de sa rencontre avec Tory, l'archéologue, fan de l'Atlantide.
Alors cet Acheron, quel personnage ! attachant, que l'on aurait juste envie de protéger. J'ai été moins séduite (^^) par Tory, même si j'ai aimé son humour et sa ténacité. Et que dire d'Artemis, que j'aurais volontiers mise en orbite pour Jupiter ou Mercure... 
Le rythme est soutenu, on se téléporte avec les personnages sur l'Olympe, l'Atlantide, Nashville, La Nouvelle-Orléans. On est en compagnie de démons, de garous, de Chasseurs de la Nuit, et d'une foule d'autres personnages. C'est vraiment une force de cette auteur de faire vivre des personnages mythologiques avec réalisme et de les rendre crédibles au XXIè siècle. 
Les pages tournent et on s'agace à voir le mot "fin" arriver. Il est vrai que j'ai mieux aimé la première partie que la deuxième (trouvée un peu trop longue), mais néanmoins je vous recommande chaudement ce livre.
Ma note 16
J'ai lu ce livre dans le cadre du Challenge Pavé de l'Eté 2015
En savoir plus sur http://la-clef-des-mots.e-monsite.com/blog/lecture/le-cercle-des-immortels-t12-acheron-de-sherrilyn-kenyon.html#OwjibTU46spf9HqC.99

samedi 22 août 2015

Ostende 1936 de Volker Weidermann


   


Editions Piranha - Date de sortie : 5 mai 2015 - ISBN 9782371190191 - 153 pages - Traduction de Frédéric Joly
Résumé
Ostende, la station balnéaire huppée belge, le soleil, la mer, l'ambiance des cafés d'avant-guerre : pour les deux amis qui s'y retrouvent en cet été 1936, cela ressemble à de banales vacances où l'essentiel est de prendre du bon temps. Sauf que ces deux amis, ce sont Stefan Zweig, le richissime écrivain de bonne famille, et Joseph Roth, l'alcoolique miséreux mais génial, désormais indésirables dans une Allemagne nazie où leurs livres sont interdits. Les écrivains qui les rejoignent, dont Arthur Koestler, sont, comme eux, traqués, bannis, à mesure que la situation politique en Europe empire. 
Ostende 1936 est un « roman vrai » dans lequel Volker Weidermann raconte l'histoire envoûtante d'un été pas comme les autres, à la veille des atrocités de la Seconde Guerre mondiale. Un été au cours duquel Zweig, Roth et bien d'autres se sont réunis pour célébrer la vie comme on ne le fait que par désespoir. Une fête d'adieu à la culture européenne.
Mon avis 
Un petit roman doux-amer sur un temps d'entre-deux, où les artistes réalisent qu'ils vivent la fin d'une période, avec l'interdiction de publication pour certains, la suspicion sur ceux qui ne sont pas interdits, une atmosphère délétère. A Ostende, ils sont tout un groupe à profiter des derniers moments de calme avant la tourmente, avant que leurs chemins se séparent. Chacun vivra la période à venir à sa façon : exil, fuite,  abus de tous ordres, résistance à l'ennemi... Il y a comme un voile gris sur ce groupe dans cette ville balnéaire, une tristesse qui plombe les moments de fête.
Ce livre est pour moi une petite déception. J'aime beaucoup les écrits de Stefan Zweig et j'attendais qu'il soit mis en scène avec davantage de panache, de détails. Or c'est Joseph Roth qui a la part belle dans le texte. J'ai lu un objet littéraire qui n'est, pour moi, ni tout à fait un roman, ni tout à fait une biographie. Quelques soucis de style, au début notamment, dûs à la traduction ? Bref, lecture pas tout à fait concluante pour ma part...
Ma note 13

mercredi 19 août 2015

La fille du train de Paula Hawkins


 


Editions Sonatine - Date de sortie : 7 mai 2015 - ISBN 9782 355843136 - 379 pages - Traduction de Corinne Daniellot
4è de couverture 
Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…
Mon avis
Très efficace, ce thriller psychologique, au rythme lent, parce qu'écrit à la première personne, et qu'il nous immerge dans les moindres pensées de trois femmes. Toutes trois présentent des failles, psychologiques, pour diverses raisons. Toutes trois sont fragiles et pour Rachel, la protagoniste principale, l'alcool lui fait oublier, occulter, ce qu'elle voit, entend, ressent. Jusqu'au jour où... un détail, une odeur, une couleur la remet sur les rails (ah, ah, ah !!!)
Pour la forme, on entend chacune de leur voix qui nous racontent matin et soir leurs espoirs, leurs craintes, la réalité enfin. Le rythme est assez lent pour cette raison, mais en même temps ça nous rend accros à ce qui va suivre. Les pièces du puzzle se mettent en place, petit à petit. Même si j'ai compris aux 3/4 du livre où elle nous emmenait, j'ai eu grand plaisir à voir comment l'auteur nouait tous les fils narratifs pour nous offrir un final en apothéose.
Alors là, pas de course poursuite, pas de rythme d'enfer, mais une histoire qui nous vrille l'esprit, qui s'y incruste, et qui nous tient encore, une fois le livre refermé. Bravo !!
Ma note 17

lundi 17 août 2015

Après la fin de Barbara Abel


 


Editions Pocket - date de sortie : 9 avril 2015 - ISBN 978-2266246187 - 348 pages
Résumé
Tiphaine et Sylvain vivent ensemble depuis presque 20 ans. Ils ont connu des moments merveilleux et ont surmonté main dans la main des épreuves difficiles. Comme tant d’autres époux… Aujourd’hui leur couple bat de l’aile et élever Milo, leur fils de 15 ans, n’est pas une partie de plaisir. Une situation qui pourrait être très classique… Si Milo n’était pas leur fils adoptif. Si Milo n’était pas le fils de leur ancien voisin David qui s’est suicidé dans sa propre maison. Si Milo n’était pas le meilleur ami de Maxime, leur fils, décédé brutalement à l’âge de 7 ans. Si Milo n’avait pas hérité de la maison de son père dans laquelle vit désormais la nouvelle famille recomposée. Et si une nouvelle voisine n’était pas venue s’installer précisément dans leur ancienne maison, de l’autre côté de la haie, avec un petit garçon de 7 ans… La fin de Derrière la haine nous a tous bouleversés. Barbara Abel n’en reste pas là. Que deviennent Tiphaine, Sylvain et Milo, ces trois personnages qui ont vécu l’horreur et qui ont inconsciemment choisi de s’imposer l’enfer quotidien en restant dans une maison qui a abrité tant de drames ? Et juste à côté d’une autre maison qui, dès qu’ils en rouvriront la porte, laissera ressortir tous les fantômes du passé ?
Mon avis 
Tournée la dernière page de Derrière la Haine, je me suis jetée sur ce 2è tome, tant je ne voulais pas quitter cette histoire prenante et voir ce que l'auteur nous réservait encore !!
Belle surprise, car l'histoire est différente, bâtie évidemment sur des éléments du précédent tome, mais avec de nouveaux personnages intéressants avec qui on est immédiatement en empathie. L'auteur a une manière bien à elle de décrire les sensations qu'elle leur fait éprouver. Par exemple, dans le passage suivant, j'aurais presque pu ressentir le malaise de Tiphaine : "La douleur, qu'elle parvenait pourtant à dompter depuis quelques années, rugit dans ses tripes, remonta dans sa poitrine, et explosa dans sa gorge qu'elle lacéra de ses crocs d'amertume, la mettant au supplice. Un étau d'acier aux dents de fiel. Sensation d'oppression. Suffocation. Elle sortit sur la terrasse. Besoin d'air. Respirer lentement, maîtriser la violence qui faisait rage en elle, tempête hostile telle une tornade d'aversion. (...) Poignard. Là, juste au milieu du coeur, une lame dévorante qui s'enfonça dans sa chair pour y répandre le venin du remords, peut-être le pire poison qui soit. Celui qui ne laisse pas de repos. Celui qui consume à petit feu." 
Et puis la construction du roman est intelligente, utilisant les codes du genre pour mettre le lecteur sous tension, de manière subtile, à petites touches. Alors, on sait qu'il va se passer quelque chose, les éléments s'accumulent, mais on ne sait quand ça arrivera, et ça nous prend au détour d'un paragraphe... Cependant pas de coups de théâtre flamboyants, pas de rebondissements fracassants et peu crédibles, juste comme dit l'auteur Je fais dans le « crime domestique ». L’ordinaire aux prises avec « l’extra-ordinaire ». Et je peux vous dire que c'est bien fait... Jusqu'à une fin relativement ouverte qui laisse de la place au lecteur.
Bref, encore une très bonne lecture que vous ne sauriez manquer, n'est-ce pas ?
Ma note 17.5 

samedi 15 août 2015

Des vies en mieux d'Anna Gavalda


Editions J'ai lu - Date de sortie : 20 mai 2015 - ISBN 978-2290115015 - 448 pages
Résumé
Billie a 13 ans. Elle n'a connu que les coups et la misère. Un matin, en classe, elle découvre On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset et l'amitié. Sa vie va changer.

Mathilde a 24 ans. Un jour, elle oublie son sac à main dans un café. Un homme le lui rend la semaine suivante et, à cause de cet homme justement, elle décide de changer de vie.

Yann a 26 ans. Un soir, il rend service à son voisin de palier qui l'invite à dîner pour le remercier. Au cours de cette soirée, il réalise que sa vie n'a aucun intérêt et qu'il doit tout recommencer.

Trois prénoms. Trois histoires. Trois jeunes gens d'aujourd'hui, déterminés et courageux, qui préfèrent encore se tromper de vie plutôt que de n'en vivre aucune.
Mon avis
Ce livre est la réunion de "Billie", sorti en 2013, et "La vie en mieux", sorti en 2013. Trois longues nouvelles, ou novellas (petits romans) que j'appréhendais un peu de commencer, tant j'ai lu de critiques déçues, voire négatives. Pour ma part, j'ai tout lu de l'auteur, et son roman que je préfère est La Consolante que j'avais gratifiée de 5 étoiles lorsque je l'ai lue en décembre 2010. Et puis, les verres de jus de fruit sur la couverture ne sont pas pour rien dans mon choix, en cette période de canicule !!
Les premières pages de Billie m'ont prises par surprise, j'ai failli arrêter ma lecture à cause du style un peu cru, du langage limite vulgaire. Mais c'était sans compter sur le talent d'Anna Gavalda, qui sait nous attraper par le coeur avec ses personnages tellement vrais, tellement attachants. 
Billie donc, nous raconte sa vie en parlant à une étoile, pendant qu'elle est coincée dans une faille des Cévennes avec Franck, son ami. C'est lui qui l'a fait sortir des Morilles, le quartier misérable de son enfance, après une interprétation commune d'On ne badine pas avec l'amour de Musset.
Mathilde. Son parler "branché" fait hiatus avec la conception que l'on peut avoir des étudiants en Histoire de l'Art, dont elle fut un élément atypique comme le suggère le sujet envisagé pour sa thèse : les caravanes d'aquarellistes et autres roulottes pour peintres en plein air !! Elle est un peu paumée depuis le décès de sa mère, sur-consomme alcools et mecs. et vit en coloc avec des jumelles un peu bourges. Et puis elle va rencontrer JB, le cuisinier pas vraiment son genre mais qui saura la toucher au coeurLa lettre envoyée par son premier amour est un morceau d'anthologie (p 273 à 277). 
Yann. Choc d'une rencontre entre voisins, au cours de laquelle Yann touche du doigt ce qu'est l'amour, bien différent de ce qu'il vit dans son couple. Pour qui, comme moi, se pique d'écrire, la description en listes de la cuisine d'Isaac et Alice (p 371 à 374) est un pur bonheur de lecture, tant transparaît le plaisir qu'a pris l'auteur à la laisser filer au gré de sa plume.
J'ai beaucoup, beaucoup aimé ces trois histoires, qui sont un appel du pied de l'auteur au lecteur, pour (re)devenir acteur de sa propre vie. J'ai aimé à nouveau cette langue, parcourue de références à des poèmes, des chansons, des oeuvres d'art, Totor Hugo, Rimbaud, Musset, références qui créent une connivence avec le lecteur attentif. 
Anna Gavalda a une faculté inouïe à entrer dans les émotions de ses personnages, et à les transcrire pour capter le lecteur qui, de fait, devient incapable de les abandonner et s'en souvient longtemps après que le livre soit refermé. Des univers différents pour les trois novellas, mais tout aussi foutraques les uns que les autres, une sorte de folie douce, dans laquelle je me suis laissée emporter avec un vrai plaisir.
Cette lecture fut donc pour moi une véritable jubilation, un coup-de-coeur-2.jpg.

Ma note 18.5
Citations
*- Mais Yann... mon jeune ami... Bien sûr que je la connaissais. Les gens qu'on aime, on ne les rencontre pas, voyons, on les reconnaît. (dans Yann)
*Ca arrive à tout le monde de se faire niquer par son âme, non ? Cette petite bulle, là... cette salope qui remonte sans crier gare pour te rappeler que ta vie ne t'arrive pas à la cheville (...) Les gens à qui ça arrive, c'est qu'ils ont renoncé. Ou mieux, même, tellement mieux et tellement plus confortable : qu'ils n'ont jamais éprouvé le besoin de se mesurer à... je ne sais pas... de se mesurer tout court, de se toiser en face. (p 381 dans Yann)
*Maintenant, et même si ça ne se voit pas à l'oeil nu, je suis recroquevillée sur le bord de la vie et j'attends qu'elle passe. (dans Mathilde)
*Quel goût avait-elle, ta bien-aimée ? s'enquièrent les 26 lettres du seul alphabet que l'on m'eût jamais appris et dans quel ordre nous rangerais-tu, toi, si tu nous mettais au défi de lui apprendre ? (...) Terrifiant mélange de lait maternel et de morve de bête en rut (extrait de la lettre, dans Mathilde)
*Ma mémé Saint-Quay m'a expliquait que l'on reconnaissait le bonheur au bruit qu'il faisait en partant. (...) Eh bien, l'amour c'est le contraire. L'amour, on le reconnaît au souk qu'il fout en débarquant. (p 382 dans Yann)

mercredi 12 août 2015

Après la fin de Barbara Abel


Editions Pocket - date de sortie : 9 avril 2015 - ISBN 978-2266246187 - 348 pages
Résumé
Tiphaine et Sylvain vivent ensemble depuis presque 20 ans. Ils ont connu des moments merveilleux et ont surmonté main dans la main des épreuves difficiles. Comme tant d’autres époux… Aujourd’hui leur couple bat de l’aile et élever Milo, leur fils de 15 ans, n’est pas une partie de plaisir. Une situation qui pourrait être très classique… Si Milo n’était pas leur fils adoptif. Si Milo n’était pas le fils de leur ancien voisin David qui s’est suicidé dans sa propre maison. Si Milo n’était pas le meilleur ami de Maxime, leur fils, décédé brutalement à l’âge de 7 ans. Si Milo n’avait pas hérité de la maison de son père dans laquelle vit désormais la nouvelle famille recomposée. Et si une nouvelle voisine n’était pas venue s’installer précisément dans leur ancienne maison, de l’autre côté de la haie, avec un petit garçon de 7 ans… La fin de Derrière la haine nous a tous bouleversés. Barbara Abel n’en reste pas là. Que deviennent Tiphaine, Sylvain et Milo, ces trois personnages qui ont vécu l’horreur et qui ont inconsciemment choisi de s’imposer l’enfer quotidien en restant dans une maison qui a abrité tant de drames ? Et juste à côté d’une autre maison qui, dès qu’ils en rouvriront la porte, laissera ressortir tous les fantômes du passé ?
Mon avis 
Tournée la dernière page de Derrière la Haine, je me suis jetée sur ce 2è tome, tant je ne voulais pas quitter cette histoire prenante et voir ce que l'auteur nous réservait encore !!
Belle surprise, car l'histoire est différente, bâtie évidemment sur des éléments du précédent tome, mais avec de nouveaux personnages intéressants avec qui on est immédiatement en empathie. L'auteur a une manière bien à elle de décrire les sensations qu'elle leur fait éprouver. Par exemple, dans le passage suivant, j'aurais presque pu ressentir le malaise de Tiphaine : "La douleur, qu'elle parvenait pourtant à dompter depuis quelques années, rugit dans ses tripes, remonta dans sa poitrine, et explosa dans sa gorge qu'elle lacéra de ses crocs d'amertume, la mettant au supplice. Un étau d'acier aux dents de fiel. Sensation d'oppression. Suffocation. Elle sortit sur la terrasse. Besoin d'air. Respirer lentement, maîtriser la violence qui faisait rage en elle, tempête hostile telle une tornade d'aversion. (...) Poignard. Là, juste au milieu du coeur, une lame dévorante qui s'enfonça dans sa chair pour y répandre le venin du remords, peut-être le pire poison qui soit. Celui qui ne laisse pas de repos. Celui qui consume à petit feu." 
Et puis la construction du roman est intelligente, utilisant les codes du genre pour mettre le lecteur sous tension, de manière subtile, à petites touches. Alors, on sait qu'il va se passer quelque chose, les éléments s'accumulent, mais on ne sait quand ça arrivera, et ça nous prend au détour d'un paragraphe... Cependant pas de coups de théâtre flamboyants, pas de rebondissements fracassants et peu crédibles, juste comme dit l'auteur Je fais dans le « crime domestique ». L’ordinaire aux prises avec « l’extra-ordinaire ». Et je peux vous dire que c'est bien fait... Jusqu'à une fin relativement ouverte qui laisse de la place au lecteur.
Bref, encore une très bonne lecture que vous ne sauriez manquer, n'est-ce pas ?
NB : j'ai encore un roman de l'auteur dans ma PAL, L'instinct maternel.
Ma note 17.5